نشرت كنزة القروي شقيقة خليل القروي الذي لقي حتفه في حادث مرور رسالة موجهة الى مرافق أخيها تحت عنوان “اني اتهم”.
وطالبت كنزة مرافق أخيها بالاعتذار اليهم، مشيرة الى أنه هو المسؤول على موت أخيها.
وفي ما يلي الرسالة كاملة:
Lettre à Khalil Ferchiou la personne responsable de la mort de mon frère
J’accuse
J’ai été horrifiée et indignée en lisant ton texte, J’ai vu la colère dans les yeux de mon père et la souffrance dans ceux de ma mère en lisant tes mots. J’ai décidé donc de répondre pour clarifier les choses définitivement.
Premièrement, ma famille et moi attendons toujours tes excuses et ceux de ta famille qui ne sont jamais venues.
Le plus dramatique, le plus honteux et le plus choquant dans cette tragédie c’est que ni toi, ni tes parents n’ont jamais exprimé ta responsabilité dans la mort de mon frère.
Vous êtes dans le déni le plus total.
Un conducteur est responsable de sa voiture et des personnes qui l’accompagnent devant la loi, devant les gens, devant dieu et surtout devant sa conscience. Surtout quand il est soul et en dépassement de la vitesse autorisée. Tu refuses toute responsabilité, tu oses t’exprimer au nom de mon frère, tu décides qu’il ne voudrait pas que tu sois « peiné et souffrant » et tu décides qu’il n’était pas parti. Non, Khalil Ferchiou, mon frère est définitivement parti, il est mort et tu es responsable de sa mort.
A te lire, tu fais croire que tu étais le meilleur ami de mon frère, presque un frère pour lui. Ses vrais amis font partie de notre vie, nous les connaissons depuis plusieurs années, ils viennent à la maison et Khalil parlait d’eux régulièrement. Définitivement, tu n’as jamais fait partie de ce cercle proche contrairement à ce que tu prétends. Mes parents n’avaient jamais entendu parler de toi avant le jour de la tragédie.
Malheureusement pour nous, ton nom sera à jamais lié à celui de mon frère, lui la victime et toi le responsable de sa mort.
Toi et moi savons bien ce que toi et ta famille avez essayé de cacher :
– Tu as menti à la police et à la justice en disant que tu as bu une bière et demie, alors que tu avais consommé énormément d’autre types d’alcool ce soir-là, les nombreux témoins de la soirée nous l’on effectivement confirmé.
– Tu as encore menti concernant la vitesse de la voiture, tous les deux, nous le savons puisque le conducteur de la voiture devant toi t’as fait signe de ralentir et en réaction tu as doublé les voitures devant toi, à une vitesse bien supérieure au 70 Km/h que tu as déclaré devant le tribunal.
Tu écris que « Mon prénom est tiens, ton âme est mienne, à jamais nous sommes unis » ton indécence et ton manque de pudeur te permettent aujourd’hui d’essayer de t’approprier l’âme de mon frère. Toi, qui par ta négligence, et ton manque de responsabilité a causé sa mort. Non, l’âme de mon frère ne t’appartient pas, elle est libre. Elle appartient à dieu !
Le plus marquant dans tes propos, encore une fois, c’est l’absence totale de compassion et de regrets.
Tu dis que « le destin s’abat sur nous et change le cours de nos vies », mais mon frère n’a plus de vie. Ton irresponsabilité a peut être changé le cours de ta vie, mais elle a mis fin à celle de mon frère et tu as l’air de ne pas faire vraiment la différence.
Tu exprimes ta « souffrance » et ta « peine » mais tu n’es pas celui qui doit visiter la tombe de son frère. C’est ça la vraie souffrance et la vraie peine.
Tu continues à étaler tes états d’âme sans aucun respect pour la peine de ma famille et sans jamais penser même à t’excuser auprès de mon frère, essayant d’apitoyer les gens sur ton sort et de récupérer un peu de la sympathie provoquée suite à la mort de Khalil.
Alors que mon frère qui était un garçon brillant, toujours remarquable, un garçon avec tant d’opportunités devant lui, n’aura jamais la chance de refaire la fête ou d’accomplir toutes les choses qu’il voulait faire, et je t’assure que bâtir un boite d’évènementiel avec toi ne faisait pas partie de ces priorités. Donc ne prends même pas la peine de le faire pour lui.
Si malgré ma souffrance, mon chagrin et ma douleur, j’ai décidé de t’écrire, c’est que j’ai été frappée par le fait de te voir nier complétement ta responsabilité et que je me suis dit que dans quelques mois ou quelques années tu pourrais reprendre le volant à nouveau sous l’effet de l’alcool et peut être provoquer la mort d’autres innocents.
Pour finir, je demande, j’exige que tu ne parles plus jamais de mon frère, ni toi, ni ta famille et que vous nous laissiez pour que nous puissions enfin vivre notre deuil en paix.